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De Paris à Montpellier, via Béziers & la Ligne des Causses

Nous sommes le mercredi 10 août 2005. Il est un peu plus de 8h, je viens d'arriver à la gare de Lyon par la superbe réalisation qu'est Météor (L. 14), la  ligne automatique du métro de la RATP. Ayant un peu d'avance, je flâne un peu dans la gare. J'ai juste le temps de boire un chocolat et acheter la presse du jour, que le train 5957, à destination de Béziers & Marseille s'affiche au télé pancartage. Il partira à 8h47, voie 10. Aujourd'hui, le train sera emmené par la BB22311 du dépôt de Marseille jusqu'à Clermont Ferrand. Train composé de voitures Corail.
Juste le temps pour moi de faire quelques photos, et Simone annonce : "Mesdames, Messieurs, le train 5957 à destination de Béziers et Marseille Saint Charles va partir. La SNCF vous rappelle que l'étiquetage des bagages est obligatoire. Attention à la fermeture des portes. Attention au départ !!"
Et ça y est le train part. J'ai pris place dans mon compartiment, occupé par 3 autres personnes avec qui je fait rapidement connaissance,et avec qui je discuterai durant une bonne partie du voyage.
Avant de poursuivre, voici quelques informations sur notre train : le 5957, est un train "double tranche", composé du : le 5957 (Paris - Marseille) et du 5941 (Paris - Béziers). Ces 2 trains forment une seule et unique rame entre Paris et Clermont Ferrand. Ainsi, les passagers pour Marseille montent en queue, et ceux pour Béziers en tête. A Clermont, la rame est séparée, et 2 trains sont formés, empruntant le même itinéraire jusqu'à Arvant. Je vous propose d'aller jusqu'à Béziers, en empruntant la "Ligne des Causses", récemment empruntée par une locomotive de légende : la CC7102.
Pour finir sur cet aspect du voyage, voici les horaires réels (10/08/05) & théoriques (Base Riho) de ce train :

La banlieue défile, nous passons sans nous arrêter dans les différentes gares Transilien du RER D & du réseau Paris Lyon. A présent, nous quittons la région parisienne, tandis que notre train roule à vive allure. Dans mon compartiment, l'ambiance est bonne : on discute trains, cinéma, habitudes franciliennes & on fait plus ample connaissance.
"Dans quelques instants, nous arriverons à Nevers, Nevers, 2 minutes d'arrêt" annonce le contrôleur, avec une voix chaleureuse du Sud de la France. Nous passons actuellement devant le cimetière de Nevers machines, avec entres autres des RTG , EAD, X2800 visibles depuis le train. Nous voici maintenant à Nevers BV. Rien à quai et dans les environs, je jette un coup d'oeil dehors, et continue ma discussion. A noter que c'est ici que le mécano assurant le train depuis Paris est relevé, et nous voici repartis. Ralentissement, commande du frein, nous arrivons à Saincaize. Le train est quasiment à l'arrêt, ce qui me permet de regarder avec désolation le cimetière de machine situé sur ma droite. Que de matériel, qui jadis sillonna les petites lignes de campagne : X2800, RGP, Caravelle, ... et la liste est encore longue !!!

Nous voila repartis. Notre train accélère, et nous arrivons à Moulins sur Allier, et tandis que notre train s'arrête, j'aperçois à quai 2 X73500, illuminés par les vifs rayons de ce soleil matinal. Cet X73500 la se tient prêt et assurera le TER 93313 à destination de Paray le Monial. Départ prévu à 11h35. Juste le temps pour moi de descendre prendre quelques photos, et le train repart... Nous avons alors 4 minutes de retard par rapport à l'horaire initial , notre train ayant été ralenti peu après Nevers par un signal au jaune. Le paysage défile, nous venons de croiser à pleine vitesse un Teoz qui remonte sur Paris, et nous voila déjà arrivés à St Germain des Fossés, ou il y encore quelques mois, on pouvait entendre résonner le chant si caractéristiques des turbines des RTG. 2 BB6700 en livrée Fret sont en attente pour tirer un train de citernes. L'ACT actionne sa clé, les portes se ferment, et nous voila déjà repartis. Après Vichy, nous voila à Riom Châtel Guyon, ou nous avons toujours nos 4 minutes de retard sur la marche initiale. Une caravelle modernisée est à quai. Elle assurera le train 74033 pour Vic Le Comte.

La suite du parcours se passe sans encombre, malgré ces quelques instants de retard. La discussion dans le compartiment se poursuit, ponctué par mes arrêt photos en gare !!!
Le temps passe, et il est déjà 12h30 passé. Nous voila en gare de Clermont Ferrand. Je descends du train pour aller voir les manoeuvres en tête du train, et l'air est plus vif qu'à Paris, malgré un soleil omniprésent en cette heure de la journée. Tandis qu'on s'affaire sur la loco de notre train, la rame corail sur le quai d'en face est en cours de formation : on voit passer 2 voitures Corail remplies "d'usagers", voitures poussées par un locotracteur Y8800 "Yoyo". Ce train est à destination de Paris, gare de Lyon. Le signal passe au vert et notre motrice s'éloigne. Quelques instants plus tard, arrive la BB 67000 diesel, qui va tracter notre train jusqu'à Neussargues, où la caténaire refera son apparition. La locomotive est attelée, et Simone annonce le départ de la rame pour Béziers, une dernière photo et je remonte. Notre compartiment s'est rempli. Une quatrième personne est arrivée pendant ma "séance photo" : une jeune fille d'une vingtaine d'année. Elle est déjà en pleine discussion avec les voyageurs montés à Paris. Notre train s'ébranle, et je prends moi aussi part à la discussion. Les gares passent. A Arvant, le contrôleur informe que les passagers pour Marseille sont invités à descendre et à prendre le train suivant. Nous voila repartis. L'accélération est plus brutale, ce sont les charmes de la traction diesel. Le temps passe et nous voici déjà à Neussargues. Lorsque nous arrivons en gare, la rame du 5940 remontant sur Paris nous attends. Sa traction va être assurée par notre locomotive diesel, tandis que nous utiliserons sa locomotive, à savoir la 8612. Sur le voie en face, le TER 73821 pour Aurillac est prêt au départ. Il est assuré par.... un X73500, en livrée "Région Auvergne". Étant donné nos quelques instants de retard, et pour pouvoir assurer une correspondance correcte, ce train partira à 12h30, pour un horaire initialement prévu avec un départ à 12h26.
Les opération d'attelage & dételage étant effectuées, nous pouvons repartir vers l'étape suivant : la ligne des Causses.
Le chef de gare donne l'autorisation de départ, et notre rame s'élance tout en douceur. Alors que nous abordons la ligne lentement, en raison de travaux de RVB, le contrôleur passe pour vérifier les titres de transports. Notre train roule à petite allure, ce qui nous permet d'admirer le paysage, mais n'arrange pas nos affaires au niveau de l'horaire : à St Chély d'Apcher, nous avons déjà 11 minutes de retard.
Aumont Aubrac, la conversation s'arrête. Nous perdons une passagère. Son mari l'attends à la gare. Ils vont passer quelques semaines à respirer l'air auvergnat. Nous ne somme plus que trois. Trois jeunes, entre 17 et 22 ans. Mais la conversation cesse encore une fois, et c'est cette fois un passager qui nous quitte : nous arrivons à Millau, après avoir circulé sur le célèbre viaduc de Garabit, et être passé sous le gigantesque Viaduc de Millau. Nous ne somme plus maintenant que 2. Et puis nous allons l'être jusqu'au bout, puisque nous allons tous les 2 à Béziers. Nous avons à présent 15 minutes de retard. Ma correspondance à Béziers pour Montpellier est fortement compromise. Je vais me renseigner auprès du contrôleur, qui me dit que normalement il n'y aura pas de problèmes. Nous sommes tous les deux dans le compartiment à discuter, observer le paysage, parler de tout et de rien, et après plus de 10 heures de voyage, nous voila arrivés à Béziers. Il est 19h09. J'ai 2 minutes pour attraper ma correspondance. Nous sommes à présent devant la porte, prêt à descendre, je passe devant. Ne pensant qu'à ma correspondance, j'en oublie d'aider ma "voisine de compartiment" à descendre sa valise. Mais il n'y aura pas de problèmes, mon train à 30 minutes de retard. Tout va bien. Je la salue, lui transmet l'adresse de mon site, et l'invite à me contacter si elle le souhaite. Elle va en voiture à Perpignan, moi à Montpellier, en train. Nos chemins se quittent ici, sur ce quai. Je gagne le quai ou je dois prendre ma correspondance, et je pense à autre chose, j'ai la tête ailleurs. Je sors mon appareil photo, jette un coup d'oeil rapide à mes photos de la journée. Un train de fret est annoncé, je me prépare et prends une petite vidéo. Et tandis que plongé dans Rail Passion, j'entends mon train arriver. Je range mon matériel, monte dans le train et m'installe.

50 minutes plus tard, me voila à Montpellier. Terminus de mon périple en train, après près de 11 heures de voyage.

Avant de vous laisser, je vous conseille le site de Florent BRISOU, si vous voulez en savoir plus sur la ligne des Causses (caractéristiques, tracé, électrification, signalisation, ...)

A bientôt pour d'autres aventures en trains...